Nous l'avions rencontré pour une large interview avant les jeux.
« Gamin, je ne savais même pas que le hockey était un sport olympique. »
Cette chronique emmène les Red Lions sur le terrain de leur deuxième passion. Joueur de l’équipe nationale depuis 2008, Felix Denayer participera, cet été, à ses cinquièmes Jeux Olympiques. Le capitaine des Red Lions, qui compte près de 400 sélections, nous raconte, ici, ce qui l’anime en dehors du hockey.
Par Boris Rodesch
Peux-tu nous expliquer comment sur un malentendu, tu aurais pu devenir joueur de hockey sur glace ?
Mon père avait déménagé au Canada. Il travaillait pour un des Big Four. Ma mère l’a rejoint, ils ont vécu à Mon- tréal et ils se sont fiancés là-bas. Ils sont finalement revenus en Belgique peu de temps avant ma naissance. Depuis, je me suis toujours dis que j’aurais pu devenir un joueur de hockey sur glace. J’adore ce sport. Quand nous vivions à Capellen, j’allais jouer au hockey sur glace 2-3 fois par jour, en hiver. Plus récemment, nous avons aussi organisé un match avec le Dragons contre les Mechelen Golden Sharks. C’était un 4 contre 4, je jouais avec Florent Van Aubel, Loïc et Arthur Van Doren, et nous avions clairement vu la différence de niveau.
Malgré votre maîtrise du hockey sur gazon ?
C’est un sport complètement différent, nous avions la maîtrise du stick, mais c’est surtout la façon de patiner qui fait la différence. On peut comparer ça au jeu de jambes au hockey sur gazon, sauf que c’est encore bien plus important. Si dans un face à face, vous faites un mauvais mouvement sur vos patins, votre adversaire sera déjà bien loin. J’ai encore eu l’occasion d’essayer en faisant des team building avec le Dragons. Mon épouse a aussi un ami qui joue au club d’Herentals. J’ai été le voir jouer à plusieurs reprises, et j’ai aussi assisté à des ren- contres de l’équipe de Zurich dans un stade de 10 000 personnes, c’était vraiment top. Je suivais également la NHL avec Florent Van Aubel. Nous étions fans de Sidney Crosby. La légende des Pittsburgh Penguins qui a rem- porté deux médailles d’or aux Jeux Olympiques d’hiver. On regardait aussi l’émission « Road To Winter Classics » à la télévision. C’était un terrible concept. Ils suivaient deux équipes de NHL qui finissaient par s’affronter en plein air dans un stade de football ou de baseball.
Que préfères-tu dans cette discipline ?
Ça va tellement vite, c’est impressionnant. Comme sou- vent en sport, il faut vivre des rencontres en vrai pour s’en rendre compte, c’est vraiment un beau spectacle. Malheureusement, ça a toujours été compliqué de pou- voir y jouer en Belgique. Plus jeune, je privilégiais donc le street-hockey. Nous passions des heures sur nos patins à roulettes avec des sticks de hockey sur glace. C’était génial.
Quels étaient justement les sports que tu pratiquais dans ta jeunesse ?
J’ai commencé le hockey à cinq ans au Dragons, grâce aux cousins de Thomas Briels. Ils m’ont proposé de les accompagner à un entraînement et j’ai immédiatement accroché. Mon père avait un peu joué, et le frère de mon grand-père compte même quelques sélections en équipe nationale. En parallèle, j’avais essayé le tennis, le handball, le basketball et le football. J’ai continué à jouer au football et au tennis de façon sérieuse jusqu’à mes 14-15 ans. Je participais à des compétitions de ten- nis, mais j’ai vite compris que si je voulais rivaliser avec les meilleurs, il fallait faire un choix. Je m’entraînais deux heures — car je jouais déjà au hockey et au football, tan- dis que mes adversaires s’entraînaient, eux, huit heures par semaine. Pareil au football, j’étais arrivé à un stade où j’avais trois matchs de hockey et un match de football tous les week-ends. J’ai finalement choisi d’arrêter après avoir reçu un coup de crampons sur le mollet, sachant que j’allais participer, cette année-là, à ma première coupe d’Europe de Hockey U16, à Dublin.
À quelle position jouais-tu au football ?
Milieu offensif parce que j’avais déjà une très bonne en- durance. Le football m’a appris à avoir une vision du jeu différente. C’est un sport qui se joue davantage en 3D, on peut casser des lignes avec des balles hautes plus facilement. Mon coach me poussait à continuer, prétex- tant que j’avais un beau potentiel. Mais comme j’étais déjà sélectionné en équipe nationale U16, j’ai préféré me concentrer exclusivement sur le hockey, plutôt que de continuer à faire trois sports à moitié.
Tu as donc privilégié le hockey, sachant qu’à l’époque, ce sport n’était absolument pas professionnel...
Pour l’anecdote, j’étais en rhéto quand j’ai appris ma sélection pour les Jeux Olympiques de Beijing, en 2008. L’équipe nationale belge s’était qualifiée pour les Jeux en décrochant une médaille de bronze à l’Euro de Man- chester, en 2007. Je me souviens que Bert Wentink — alors High Performance Director des équipes nationales — m’avait demandé si je voulais me rendre disponible pour cette coupe d’Europe, car il y avait des risques de blessures. J’ai refusé parce que j’avais déjà participé — le même été — à l’Euro U18 et à la mini coupe du monde U21. J’ai donc préféré me reposer en me disant que mon temps viendrait...
Te souviens-tu de ce but libérateur de Jérôme Truyens contre l’Allemagne, à Manchester ?
Bien sur, c’était le premier match de l’équipe nationale que je suivais en direct à la télévision.
Si l’on revient à cet été 2007 et à cette qualification pour les Jeux Olympiques de Beijing... Pensais-tu déjà pouvoir participer aux JO l’année suivante ?
Absolument pas. J’étais très content pour eux, mais limite un peu déçu car il y avait plusieurs U21 dans l’équipe A, et que nous avions une coupe d’Europe peu de temps avant les JO. Je râlais en pensant que nous aurions pu aligner une bien meilleure équipe s’ils ne s’étaient pas qualifiés pour Beijing (rires.). J’ai finalement appris ma sélection au printemps suivant, à la fin de ma rhéto. Dans la foulée, nous avions eu des rencontres en Malai- sie et en Inde, et c’était devenu très difficile de combi- ner le hockey et les études. Heureusement, mon école a été particulièrement compréhensive. Ils m’ont donné mon diplôme sans que je doive passer tous les exa- mens, pour que je puisse réaliser mon rêve olympique. Mes profs avaient aussi insisté sur le fait que je serais tout à fait capable de réussir des études supérieures. J’ai donc participé aux JO 2008 la conscience tranquille. Et en rentrant, je me suis inscris en sciences économiques à l’Université d’Anvers.
Qui sont les derniers rescapés de l’équipe des JO de Beijing chez les Red Lions actuels ?
Nous ne sommes plus que trois avec Cédric Charlier et John John Dohmen.
A priori, vous participerez cet été à vos 5e olympiades !
Je n’ai pas encore pris le temps de m’arrêter pour réaliser tout ça. On a tellement l’habitude de penser aux prochains challenges... Mais c’est vrai que si on regarde d’où on vient et tout le chemin parcouru, c’est quand même une histoire incroyable. Gamin, je ne savais même pas que le hockey était un sport olympique. Il faut dire que la Belgique n’avait plus participé aux JO depuis 1976. Depuis, nous nous sommes qualifiés cinq fois d’affilée, c’est tellement beau ! C’est aussi une très belle source d’inspiration pour les plus jeunes, qui grâce à nos résultats, peuvent désormais penser objectivement aux Jeux Olympiques. Avoir cet impact et permettre à la pro- chaine génération d’y croire, c’est notre plus bel héritage.
Tu sembles concerné par la transmission. À ce titre, tu as accepté, à la demande d’Ann Wauters l’ex-capitaine des Belgian Cats devenue aujourd’hui pré- sidente de la Commission des athlètes du COIB, de rejoindre le groupe des « mentors » du Team Bel- gium. L’idée étant de partager ton expérience olympique avec le gymnaste Luka Van den Keybus, pour lui permettre d’appréhender au mieux ce qui l’attend à Paris ?
J’ai directement accepté, je trouvais l’idée sympa. J’ai toujours été intéressé par l’idée de pouvoir transmettre mon expérience. Ce seront les premiers Jeux de Luka Van den Keybus. On s’est rencontrés au diner de gala du Catwalk to Paris, où nous avions défilé pour présenter les nouvelles tenues du Team Belgium. Depuis, j’essaie de suivre ses résultats et la façon dont il vît son sport. Cela prouve une nouvelle fois que le sport rassemble et inspire les gens. Si je peux continuer à aider les jeunes athlètes dans le futur, je le ferai avec plaisir.
En 2021, vous avez été choisis, avec Nafissatou Thiam, pour être les porte drapeaux de la Belgique lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo. Quel immense honneur !
Et quel symbole ! C’était un objectif inimaginable, et ça rester comme l’un de mes plus beaux moments de ma carrière. En revanche, c’était très particulier, car je représentais un sport collectif. C’est donc tous les Red Lions qui méritaient de porter le drapeau belge. Ça aurait été encore plus beau si nous avions pu être mis à l’honneur tous ensemble. Après, nos succès individuels appartiennent à l’équipe. Et chaque fois que l’un d’entre nous est mis en lumière, c’est l’équipe dans son ensemble qui rayonne. C’est aussi pour cette raison que nous sommes un groupe spécial. Nous sommes chacun à notre tour mis en avant, et au final, c’est toute l’équipe des Red Lions qui en profite.
Quel a été ton parcours professionnel depuis que tu évolues chez les Red Lions ?
J’ai donc commencé mes études en sciences éco juste après les Jeux de Beijing, en 2008. J ‘ai ensuite étudié jusqu’aux Jeux de Rio, en 2016, où nous avions décro- ché la médaille d‘argent. Aujourd’hui, on banalise un peu l’idée d’aller chercher une médaille olympique. Mais si l’on se souvient notre état d’esprit avant Rio, cette mé- daille, c’était un rêve absolu. Après les Jeux, on se de- mandait ce qui pouvait nous arriver de mieux. J’ai alors choisi de bosser à plein temps chez Deloitte, pendant un an. J’ai ensuite tenté de trouver un juste milieu entre mon job et le hockey, mais à un moment donné, après avoir perdu 6 finales avec les Red Lions, nous nous sommes demandés si l’on pouvait encore créer un peu de magie, ou si nous avions déjà vécu le plus beau chapitre. Après réflexion, nous étions certains que nous pouvions encore franchir un dernier palier avec cette belle génération, en allant chercher des titres. En 2018, nous avons alors tous mis nos métiers respectifs de côté pour pouvoir réaliser ce fameux triplé. Sachant aussi que l’une de nos devises est « Better people makes better lions », on a continué à se développer en tant que personnes pour devenir des meilleurs athlètes, et ainsi offrir la meilleure version de nous-mêmes sur les terrains de hockey. À l’époque, j’ai choisi d’entreprendre un post graduat en digital mar- keting, où j’ai appris de nouvelles compétences qui me servent aujourd’hui professionnellement. Notamment depuis que j’ai rejoint l’équipe de Naked, une marque qui propose sa gamme de sticks et d’équipements de hockey.
Peux-tu nous expliquer ton histoire avec Naked ?
En 2020, j’ai reçu un message via les réseaux sociaux : We think you sould get naked. Ne connaissant pas encore la marque, j’ai d’abord ri avant de comprendre. L’idée étant d’être transparent et d’aller à l’essentiel. J’ai tout de suite adhéré à cette philosophie. Il y a aussi leur logo, un N qui traduit les hauts et les bas que nous traversons tous dans notre vie, et moi le premier dans ma carrière sportive. J’ai immédia- tement accroché à leur storytelling et à leur gamme de produits au design très épuré (les sticks, les sacs où leur collection de vêtements plus li- festyle). Ayant des notions de marketing et de personnal branding, l’identité de Naked m’a vraiment séduite. Ce sont trois Irlandais qui avaient lancé la marque trois ans plus tôt. Le premier travaille dans le marketing, le deu- xième dans la finance, et le troisième — un ex-joueur in- ternational de hockey — est ingénieur. Ils m’ont contacté car ils cherchaient un sportif professionnel pour repré- senter Naked, et plus encore si affinités. J’ai accepté et je me suis très vite investi. Désormais, on ne brûle pas les étapes, Naked se développe et on a l’ambition de deve- nir une marque de référence dans le hockey. Personnel- lement, je les fais profiter de mon expérience du sport de haut niveau pour les aider à développer leurs produits au mieux, en proposant un style et un design unique dans le monde du hockey. Nous sommes déjà implantés en Belgique, en Malaisie, en Chine, en Afrique du Sud et en Argentine. Nous tenons désormais à nous concentrer à fond sur le hockey, en partageant notre philosophie qui véhicule également l’idée qu’il est important de faire ce que l’on a envie de faire, tout en profitant du parcours pour y arriver : Do your thing. De mon côté, je travaille sur mon rôle d’ambassadeur, mais aussi et surtout au ni- veau du marketing. Il y a encore énormément de boulot et j’ai hâte de pouvoir m’y consacrer davantage, notam- ment en voyageant pour partager notre philosophie de vie et s’assurer que Naked puisse être plus largement distribué.
Tu partages ainsi ton temps entre le hockey, Naked, mais aussi et surtout ta vie de famille, puisque tu es le papa de deux petites filles...
Mon aînée, Roxànne, est née en 2019, et Babette est née en 2021. Mon épouse a toujours été enceinte au moment de nos plus beaux résultats avec les Red Lions. C’est co- mique car je me suis aussi marié le 16 décembre 2017, et un an plus tard jour pour jour, nous étions sacrés cham- pions du monde. J’ai logiquement tenté de la convaincre pour qu’on fasse un troisième enfant afin quelle soit enceinte durant les JO de Paris, mais nous avons fina- lement choisi, pour le moment, de nous arrêter à deux enfants (rires.).
Comment combines-tu ton rôle de papa et ta carrière de sportif de haut niveau ?
Ce n’est pas toujours facile, il y a des avantages et des inconvénients. Avant le tournoi qualificatif pour les Jeux de Paris, Roxànne m’a même demandé si je ne pouvais pas dire « à mon boss » que j’arrêtais l’équipe nationale pour être plus présent à la maison... Au jour le jour, c’est un vrai challenge de gérer deux enfants en bas âge, mais d’un autre côté, ça me permet de relativiser plein de choses, et elles me donnent aussi une belle énergie.
Quelle est ta semaine type ?
Le hockey occupe 80 % de mon temps. Pour le reste, il y a bien sur ma vie de famille, et aussi mon activité chez Naked. Dans mes temps libres, j’aime aussi regar- der d’autres sports à la télévision, la NBA, la Champions league et les gros tournois de golf. Enfin, il y a également mon rôle d’ambassadeur pour Red Bull qui me tient à cœur. J’aime aussi leur philosophie, qui vise à partager nos expériences sportives avec les gens pour leur don- ner des ailes. Red Bull me soutient depuis le début. Cela paraît évident depuis notre triplé, mais honnêtement, avant ça, lorsqu’on évoquait nos ambitions, beaucoup pensaient qu’on n’y arriverait jamais. Mais ce n’était pas le cas de Red Bull, qui choisi depuis toujours d’investir dans des athlètes avec des rêves un peu fous.
Ta vie de sportif de haut niveau n’a pas toujours été un long fleuve tranquille... En 2014, tu as même traversé une légère dépression ?
C’est exact. À l’époque, j’avais trop d’objectifs en même temps. J’essayais de combiner mes études et le hoc- key, je venais aussi de déménager, et pour la première fois, nous n’avions pas réussi à atteindre nos objectifs avec les Red Lions. Après notre 5e place aux Jeux de Londres, nous avions terminé 5e à la coupe du monde. Le fait de stagner sportivement alors que j’avais tout donné a été très dur à encaisser, et mon corps a dit stop. Je ne parvenais plus à trouver le bon équilibre entre ma vie amoureuse, le hockey et les études. Avec le temps, j’ai appris de mes erreurs et je parviens dé- sormais à trouver la bonne balance. L’idée étant aussi de se concentrer plus ou moins sur la famille, le boulot ou le hockey en fonction des priorités du moment. Avec les JO qui approchent à grand pas, je vais maintenant me concentrer à fond sur le hockey. Mon épouse me connaît et elle sait que je risque d’être moins disponible et moins agréable aux diners entre amis (rires.). Mais elle me comprend et elle me soutient, aussi parce que je suis totalement transparent avec elle. À l’époque, elle aurait peut-être été frustrée car je n’étais pas clair, l’am- biance en famille était donc moins bonne, et person- nellement, je ne pouvais naturellement pas être au top sur un terrain de hockey. C’est un vase communiquant, il faut sans cesse faire des ajustements pour trouver le bon équilibre. Et c’est crucial si l’on veut performer.
Envisages-tu justement d’arrêter les Red Lions après les JO, afin de pouvoir te consacrer davantage à ta famille et à ton boulot ?
Je peux déjà affirmer que ce seront mes derniers Jeux Olympiques. Mais j’espère peut-être encore pouvoir par- ticiper à la coupe du monde en Belgique, en 2026, avant de tirer ma révérence au niveau international.
Excepté Barbara Nelen, Alix Gerniers, Judith Vander- meiren et Aisling D’Hooghe, les Red Panthers vont participer à leur premier Jeux Olympiques... Quel est ton avis sur l’évolution du hockey féminin en Belgique ?
C’est magnifique. Un tel investissement finit toujours par payer. Voir l’émotion dans l’équipe des Red Pan- thers quand elles se sont qualifiées pour les JO de Paris, c’était fantastique. Maintenant, j’espère qu’elles ose- ront se fixer des grands objectifs à Paris pour qu’elles puissent également vivre leur rêve olympique et éven- tuellement ramener une médaille. Au final, on se pousse mutuellement vers le haut et c’est tout bénéfice pour le hockey en Belgique. Elles sont nos plus grandes fans et inversement, nous sommes leurs plus grands fans.
Quand tu te projettes dans ta vie future, après le hockey, qu’est ce qui te fait rêver ?
Vivre ! Plus sérieusement, pouvoir m’investir davantage dans ma vie de famille et dans Naked, ce serait déjà pas mal. Les gens ne se rendent pas nécessairement compte de l’investissement que le hockey réclame. Il y a l’équipe nationale et les entraînements quotidiens, mais aussi les matchs en club tous les dimanches. Ça fait vingt ans que je vis le hockey à fond. Le championnat, les stages, la Pro League et les grandes compétitions avec les Red Lions, ça ne s’arrête jamais. Je serai donc ravi de pou- voir vivre d’autres expériences. J’ai notamment très envie de me lancer plus sérieusement dans la planche à voile. J’adore les sports de mer depuis que je suis tout petit et je viens de recevoir une combinaison pour mon anniver- saire. Aller à Wissant plus souvent pour faire des ses- sions de planches, ça me plairait bien.
Pour conclure, les Red Lions sont-ils également tes meilleurs amis ?
Mes meilleurs amis sont dans l’équipe, c’est certain. Après un tel parcours et des moments émotionnelle- ment si forts... Nous sommes devenus une vraie bande de potes. On évoque d’ailleurs souvent les barbecues qu’on organisera dans 20 ans. Pouvoir enfin faire une vraie fête, ce sera grandiose !